Les softs skills en entreprise ou quand les attitudes dépassent les aptitudes
“Vous avez beau avoir toutes les aptitudes, si vous n’avez pas l’attitude, nous ne réussirez pas. » Ghandi
Cette « attitude » qu’évoque le Mahatma visionnaire, ce sont les compétences douces dites « soft skills ».
A l’heure où les machines nous concurrencent sur les compétences techniques dites « hard skills », les compétences douces deviennent plus importantes que jamais. L’intelligence émotionnelle, l’empathie ou encore la collaboration font partie de cette palette de compétences à mobiliser tout au long de sa vie professionnelle (comme personnelle). Du statut de candidat à celui de manager. Ne nous méprenons pas : les « attitudes » ne sont pas en opposition avec les « aptitudes », au contraire, elles les subliment.
A travers ce sujet passionnant, plusieurs questions se posent.
Pourquoi le XXIème siècle a-t-il vu l’avènement de ces compétences douces ? Tout d’abord, le perfectionnement de l’intelligence artificielle nous pousse dans les retranchements de ce qui fait notre différence : notre humanité. En effet, depuis une vingtaine d’années, les mentalités évoluent. Un besoin croissant d’authenticité couplé à une libération de la parole. Notamment grâce aux dernières générations placent l’humain encore plus au centre. Aussi, et dans un contexte encore plus récent. En réaction à la pandémie et ses nouvelles barrières de distanciation, le besoin de recréer du lien en étant « présent à distance » est plus que jamais présent.
A venir : Focus sur les Gen Y, Gen Z et Alpha qui façonnent le monde de demain
En forme de pyramides descendantes et silotées, les structures organisationnelles et managériales d’hier laissaient peu de place à l’expression individuelle et la collaboration transversale. L’information partait du sommet pour atteindre la base, passant d’échelon en échelon de façon bien ordonnée. Aujourd’hui, les hiérarchies se sont aplaties : les organisations deviennent horizontales et matricielles. Le management devient collaboratif. De nombreuses décisions font maintenant appel à l’intelligence collective. Face à des défis organisationnels, relationnels, techniques et managériaux, le manager doit enrichir sa boîte à outil pour devenir le manager coach « hybride » attendu par ses collaborateurs.
A venir : les clés pour devenir le manager hybride
Le Forum de Davos (ou Forum Economique Mondial) s’est intéressé aux compétences clés du monde du travail d’ici à 2025. Parmi les 10 compétences, 8 sont des Soft Skills. La résolution de problèmes complexes, la pensée critique, la créativité. Ou encore la gestion du stress se positionnent en tête du classement.
Ce classement est néanmoins à adapter. En effet, la notion même de « savoir-être » ne renferme pas les mêmes attentes ou niveau de développement selon l’âge, la nationalité, la culture, le profil d’actif ou encore (et non sans débat) le sexe.
A venir : une explication approfondie de ces « top softs skills », leur évolution après la pandémie et leur adaptation selon la clé de lecture choisie.
Si on nait avec une attitude et un caractère propre à chacun, tout se cultive et se travaille. L’action du temps via l’expérience renforce nos compétences émotionnelles. En effet, un jeune actif n’appréhendera pas les situations complexes de la même manière qu’un manager expérimenté. Comme le bon vin, les compétences comportementales se bonifient avec l’âge (ou s’empirent… !)
Par ailleurs, se former aux softs skills sur le temps plus court est également possible. Avec les outils et équipements adaptés, management et process, culture et gouvernance, nouvelles technologie ou encore des formations. Les Ressources Humaines peuvent accompagner les collaborateurs dans l’acquisition de nouvelles compétences douces.
D’autre part, le coaching en entreprise, pratique de plus en plus courante, permet à la fois d’acquérir de nouvelles compétences comportementales et de les inscrire durablement dans la vie professionnelle.
A venir : une interview d’un de nos coach certifiés chez MURANO Conseil.
Les mentalités évoluent : les diplômes ne suffisent plus aujourd’hui. La clé d’une carrière professionnelle réussie passe par le développement des soft skills. L’entreprise doit donc être apprenante : l’apprentissage des compétences douces permet de donner de la valeur aux collaborateurs en développant leur employabilité. Il est essentiel pour les entreprises de comprendre cela et ainsi retenir les meilleurs salariés
Sophie PERRON, consultante
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